De l’aquariophilie à la psychologie,
Christophe, à six ans, a reçu pour Noël un petit aquarium avec quelques poissons rouges. Deux ans plus tard, il avait deux aquariums, un d’eau douce et un d’eau de mer, et à quinze ans un véritable élevage d’une centaine de poissons d’espèces variées. Il obtenait la reproduction de plusieurs espèces recherchées des aquariophiles. Il montrait dans sa passion bien plus de compétences qu’au collège où ses résultats étaient, dans toutes les disciplines y compris les SVT, franchement médiocres. Ses parents lui ont proposé, une fois le bac réussi de justesse, de faire des études de biologie, avec la perspective de travailler dans l’aquaculture, branche professionnelle qui semble faite pour lui.
Mais au bout de trois mois, l’échec fut évident : la biologie ne l’intéressait pas. Les difficultés avec ses parents devenant compliquées, il s’est rapproché d’un oncle psychanalyste et a entrepris, au désespoir de ses parents, des études de psychologie. Dix ans plus tard, il est psychothérapeute renommé et passionné. A la question : « Quel rapport entre la psychothérapie et l’aquariophilie ? », il répond : «Mais c’est la même chose : j’observe et je cherche à comprendre le fonctionnement des humains, comme j’observais et j’étudiais le fonctionnement des poissons. Pour moi, c’est de même nature. J’essaie de comprendre ce qui se passe à l’intérieur de ces êtres, animaux ou humains, et de les aider à vivre bien».